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jeudi 24 septembre 2015

La situation des enfants aux Philippines, un sujet qui me tient à cœur…

En 2014, s’offre à moi la possibilité ou non de partir à l’étranger dans le pays de mon choix dans la structure de mon choix durant 3 mois dans le cadre de mes études.
C’est décidé je monte alors un projet et décolle le 17/04/15 destination Manille la capitale des Philippines.
Le but : Accompagner les enfants, je ne dirais pas « aider » car je n’aime pas ce terme, il me donne l’impression d’être mère Théresa ou une super wonderwoman J. Concrètement, je suis parti en mission de volontariat avec 2 amies auprès des « jeunes enfants des rues ».

Avant de me lancer dans la rédaction d’articles vous racontant mon périple, je vous rédige en premier lieu un résumé plus terre à terre sur la situation des familles, des enfants dans ce pays.
Parce qu’en plus, un peu de culture ça ne fait pas de mal n’est-ce pas ? ^

En me baladant dans les rues de la capitale, je me suis vite aperçue à quel point le pays était touché par les contrastes.
A Manille, de nombreux buildings surplombent la ville donnant l’image d’une ville moderne, dynamique et riche. 

                                                   Photo prise un soir à Makati le quartier des affaires de Manille


Beaucoup de familles pauvres des provinces quittent alors leur campagne pour venir s’installer dans la capitale avec l’espoir d’une vie meilleure. Cependant, cela n’est qu’illusoire car arrivées sur place la plupart n’ont guère le choix que de devoir vivre dans des bidonvilles aux conditions insalubres. (2,5 millions de personnes y vivent à Manille).
A ces chiffres accablants, se rajoute un problème de taille : les catastrophes naturelles. L’agglomération de Manille avec ses 11 millions d’habitants, est en partie située sous le niveau de la mer. La météo devenant de plus en plus difficile et imprévisible, les catastrophes pèsent lourd sur le pays. C’est donc toujours avec l’instinct de survie que vivent les Philippins les plus pauvres. Cette même exposition climatique va réunir la population dans une culture d’entraide, de communautarisme où les familles sont solidaires.



La religion catholique est très présente dans la vie des Philippins, ce qui explique en quelques sortes la façon dont sont gérées les questions d’ordre social. Par exemple, le taux de natalité est important (3,1 enfants par femme)[1] car nombre de ces dernières subissent des grossesses non désirées et ne peuvent avorter. La mise à disposition des moyens de contraception fait encore objet d’un réel débat entre l’Eglise et l’Etat alors qu’une loi sur la parentalité responsable et la santé reproductive a tout de même été adoptée en décembre 2012. Le texte prévoit la gratuité des moyens de contraception (préservatif, pilule) et l’éducation sexuelle à l’école. Il rend obligatoire la formation des travailleurs sociaux au planning familial et légalise les soins post-avortement, alors que l’avortement, comme le divorce, restent interdits.[2]
Aux Philippines, en revanche, on ne laisse pas les plus démunis (vieillesse, handicap) de côté, bien qu’il soit rare de croiser des personnes âgées, l’espérance de vie étant de 68 ans.[3]
La famille se veut soudée et les enfants doivent aider financièrement leurs parents dès leur majorité dans le meilleur des cas. Malheureusement, certains parents trop pauvres ne peuvent scolariser leurs enfants, d’autres dans des situations de précarité plus extrêmes, sont contraints de les abandonner dès la naissance ou de les vendre dans des trafics d’enfants (adoption illégale, prostitution…). C’est souvent à partir de ces tristes faits que l’on observe le phénomène des enfants des rues.




L'expression « enfant des rues » désigne de façon générale un enfant mineur qui vit dans la rue. Selon une étude de l’UNICEF, on estime aujourd'hui à plus de 150 000 le nombre d’enfants dans les rues de Manille.
Ces enfants ne reçoivent ni éducation, ni soins, ni alimentation appropriée. Souvent sans repères familiaux, sans encadrement, ils n'ont d'autre horizon que celui de survivre, avec les conséquences suivantes : petits boulots improvisés, gangs, délinquance, drogue et prostitution.
Selon Xavier Emmanuelli, médecin et fondateur du SAMU social de Paris : « Un enfant de la rue est bien souvent un enfant qui n’a connu aucune affection, c’est un enfant craintif, souvent malade et mal nourri. Ces enfants ne vont pas grandir psychiquement »
C’est à Virlanie, l’ONG dans laquelle j’ai travaillé que sont confiés ces enfants. Bien-sûr, le défi est de taille pour sortir tous ces enfants de l’enfer de la rue mais la fondation se donne les moyens d’agir pour combattre ce fléau.
Au départ, c’est l’idée d’un homme « Dominique Lemay », un français qui se rend aux Philippines pour la première fois il y a plus de 27 ans et qui décide de ne plus repartir tellement la situation des enfants sur place le touche. Il crée alors Virlanie dans le but de « Donner le sourire aux enfants des rues ».
Aujourd’hui, c’est plus de 16 000 enfants ayant déjà bénéficié d’une aide de l’ONG. En 2015, on comptabilise plus de 120 salariés à temps plein et plus de 80 bénévoles locaux et étrangers confondus. Cf. annexe 1.
Dès leur arrivée à Virlanie, les enfants sont placés dans des maisons d’accueil dont la mission des professionnels est :
« Prendre soin et accompagner les enfants ayant besoin d’une protection particulière vers une vie responsable et indépendante. »






[1] Chiffres du rapport 2012 de l’UNICEF.
[2] Les Philippines sont le seul pays au monde, avec le micro-Etat du Vatican, à ne pas autoriser le divorce.
[3] Chiffres du rapport 2012 de l’UNICEF.

samedi 14 mars 2015

La maladie, la mort mais surtout : LA VIE !!


Par où commencer…?

J’ai longuement réfléchis avant de rédiger cet article.
Pourquoi ? Parce que difficile d’exposer un sujet comme celui là...
Peur de ne pas être à la hauteur de mon vécu à travers cet écrit & pas envie non plus de tomber dans le pathos (car je suis un peu triste, les enfants me manquent !)

Cette expérience a commencé pour moi en sept 2014 et s’est terminée il y a quelques jours en mars 2015.

Il s’agit d’un stage d’éducateur de jeunes enfants effectué dans un service d’hématologie pédiatrique (maladies du sang).
Ces maladies du sang sont pour la plupart des leucémies et des lymphomes, des saloperies de mots que j’ai juste envie d’écorcher, d’injurier, de détruire, une bonne fois pour toute ! Comme dirais L*** du haut de ses 5 ans « C’est la guerre aux méchantes bébêtes dans mon sang !!  » Bien vu ;)

Vous l’avez compris j’aborderai ici un sujet tabou, peu discuté, mais qui plus que jamais me touche…

« Le cancer chez les enfants (des bébés aux grands ados) »

Quand l’on m’a donné mon affectation de stage, sincèrement j’ai presque pleuré !
Quoi de plus normal ? Depuis le début de ma formation je revendique HAUT et FORT que je veux bien tout faire… Oui je suis un peu une WonderWoman des expériences sociales en tout genre, peur de RIEN jvous l’dis ;) ! Mais là l’hôpital et le cancer = Grosse Pétoche.
Mais comme Mr le hasard fait tjrs bien les choses et bien voilà qu’on m’y envoie !!
Bref vous savez, mon rapport à la maladie, c’est un mélange de mauvais souvenirs d’enfance associé à un peu d’hypocondrie.
Outre la maladie, ce qui me faisait complètement flippé, c’était l’idée de voir des enfants malades, des parents désoeuvrés…
Voir des enfants sans cheveux, perfusés, affaiblis = je ne pensais même pas pouvoir regarder.
D’ailleurs le jour où j’ai vu le film « ALABAMA MONROE » j’ai été profondément chamboulée… Sans vous parler qu’ado déjà je pleurais comme un artichaut à la lecture d’Oscar et la dame Rose.

Alabama Monroe*


Bref gros exposé de mes craintes & pour finir.. Le JOUR J : premier jour de ce magnifique stage, j’ai été immédiatement à l’aise… Comme une évidence.

Là-bas il n’y a pas de journée type et le temps passe très vite… Je pensais au départ ne pouvoir rien apporter face à une telle problématique et pourtant…
J’ai joué, j’ai réconforté, j’ai écouté, j’ai considéré, j’ai consolé, j’ai échangé, j’ai pleuré (en cachette bien-sur) mais j’ai aussi et surtout essayé « d’occuper les esprits », j’ai eu de gros moments de rire, des fous rires même. Quand vous travaillez dans un lieu où la mort est l’ennemie n°1, croyez-moi la vie prend tout son sens ! En tant que professionnel, vous vous forgez, vous devez à la fois faire preuve de bienveillance, d’humilité, d’intégrité et être dans une perpétuelle gymnastique intellectuelle où le choix des mots revêt une importance considérable.

Parfois il y a des situations hyper embarrassantes et pourtant tu dois être spontané et savoir désarmer la bombe :
Petit rappel :
Une femme Lambda, qui rentre dans ta salle de jeux et qui te sors … « Vous savez je suis déjà venue dans cette salle de jeux, car à l’époque il y a 20 ans ma nièce avait une leucémie, bon elle  en est morte… » Là immédiatement je me dis dans mon for intérieur : « WTF c’est une blague ? »
Parce que oui à ce moment là, tu es dans cette même pièce avec d’autres enfants qui ont cette maladie… Et là directement tu dois gérer la situation avec tes yeux revolvers : « Non mais Madame, vous savez ça c’était il y a bien des années maintenant cette maladie se soigne beaucoup mieux, ca n’a plus rien à voir avec les années 90 !! « Maintenant TU SOOOOORS ou j'te SORS ?!" (non ça j’ai dû m’abstenir).

Mais vous, savez moi aussi j’ai eu quelques moments maladroits avec les enfants (2 moments surtout) :
Alors que bien-sûr j’avais peur d’être dépourvue face à la problématique de l’alopécie (perte des cheveux dû à la chimio)…
J’ai quand même réussi à demander à M***, une ado de 13 ans (pour une activité avec des bouteilles d’eau où des gouttelettes d’eau stagnaient) dans toute ma spontanéité : « Ah bah il est où ton sèche-cheveux ? » Là, elle me regarde déconcertée « Euh bah, j’en ai pas besoin ! » Puis gros moment de solitude, suivi d’un gros fou rire commun. Et oui, elle était contente de voir à quel point j’avais zappé cet élément là de son apparence physique.

Il y a aussi eu cette deuxième fois donc, avec la poupée barbie sans cheveux (Barbie Balb) de L***… Je suis donc assise sur le lit de la puce, entre nous la table mobile avec la poupée, ses vêtements et accessoires (fichus, diadème et perruques)… Bref, je prends la poupée, lui met une perruque rose et la tend à L***, sauf que je fais un geste hyper space et là, drame, la perruque de la poupée vole dans le verre de coca-cola. Oui, autant vous dire que la maman était morte de rire, de ce fait on a inventé avec L*** les perruques senteurs pour enfants.

Toujours dans le versant drôle (Bon cette fois, je n’ai pas gaffé) : Une petite puce de 3 ans, ultra speed et adorable, qui crie constamment haut et fort « Moi suis une star », me regarde et me dit en pointant son crâne chauve du doigt « Sont quelle couleur mes cheveux ? » Bon là, j’essaie d’imaginer tant bien que mal et je sors : « Je pense qu’ils sont châtains », Elle me répond en s’exclamant tout en tapant la pomme de sa main sur son front, l’air de dire, qu’elle est bête celle là : « Bah non sont noirs !! » 

Il y a aussi eu A*** (11 ans) qui m’appelle carotte parce que j’ai les cheveux  roux et qui n’hésite pas à dire que lui est « coquille d’œuf » tout en étant tordu de rire. N’empêche que lors de mon dernier jour de stage, juste avant de sortir de sa chambre après lui avoir dit « au-revoir ». Il m’interpelle et me dit « Et carotte, un dernier conseil pour la route : « Change tes cheveux ». Bref, le roi de l'autodérision à l'état pur ! :)

Bien-sûr vous avez là 1/1000 des moments vécus, autant importants les uns que les autres,  mais je voulais vous partager des petites anecdotes sympathiques, car oui je n’avais pas envie de vous faire part des côtés les plus sombres, tristes… Quel intérêt ?

Tous ces enfants (j’en ai rencontré presque 70) sont incroyables. Je me suis attachée de nombreuses fois. Même si oh grand malheur on te dira : « tu es professionnel, ce n’est pas bon »… C’est vrai que notre cerveau est totalement apte au point de nous dire : «  Là tu vis les choses à fond, tu vis le quotidien de l’enfant, tu partages des moments forts, mais NON ne t’attache pas… »
En même temps, c’est vrai que ce serait plus facile, mais c’est justement pour ça que j’aime mon métier. Nous sommes de véritables vecteurs de lien social.
Lorsque je suis partie, j’ai eu une maman et sa fille en pleurs dans mes bras, me remerciant d’avoir été là pour elles dans les moments les plus durs. Si ça ce n’est pas souhaité, qu’est ce qu’on devient ? Des robots ?

Je le dis souvent autour de moi, mais je le répète, en 5 mois j’ai pris 5 ans de maturité professionnelle et personnelle.
Ces enfants, ces parents m’ont tellement apporté…
Certes, il y a eu des moments très difficiles, Noël, Nouvel An avec de nombreuses découvertes, suivis du mois de janvier avec des décès… Des périodes très douloureuses, mais il faut rester fort et ne pas baisser les bras pour tous les enfants, qui eux continuent de se battre et vous donnent des sacrées leçons de vie !!
Sans oublier les parents, qui ont à 95% du temps le sourire, qui ne se démontent pas, qui partagent avec toi leur vie, qui te font confiance, parce que oui toi, en bonne professionnelle que tu es, tu ne vois pas leur enfant que sous l’angle médical, tu considères leur enfant comme un enfant, un point c’est tout !

Je le sais profondément, tous ces riches moments resteront en moi jusqu’à la fin de ma vie... De ce stage, je pense que je n’oublierai personne…

Même si forcément à ce moment même, mon cœur repense particulièrement à ces enfants partis beaucoup trop tôt et dont je garde un précieux souvenir.





samedi 31 janvier 2015

Un blog : Pourquoi ?



:  Parce que j'ai tjrs aimé écrire (c’est un peu la condition essentielle n’est ce pas ?) Autant des fois je fais face à de gros bugs cognitifs à l'oral que là par écrit tout se délie..
2 : Depuis le temps que j'y pense...  Je me suis tjrs dis que je n’avais pas le temps pour tenir un blog… Déjà dans le genre je suis perfectionniste, je vais vouloir faire quelque chose de chouette… Et bien ça demande du tps et quand on est nulle en informatique, mais pas que nulle en technique informatique, j’entends surtout par là ; nulle dans l’genre incompatibilité des ondes de l’ordi et moi même : Attention je ne rigole pas! Faîtes que cela ne risque pas de devenir un combat plutôt qu’un truc « j’me détends à fond les neurones ». Bon advienne que pourra !
: Je ne vais pas trop vous conseiller du côté beauté … Cela je le réserve plutôt à mon amie Alyssia qui est experte en la matière. Non pas que je n’aime pas ça mais bon à mon avis mes conseils ne seront pas les plus avisés.
A la limite et je dis bien à la limite, je pourrais vous parler de mon style vestimentaire... bohème/vintage? 
Maintenant que j'y pense, il y a bien une chose que je peux faire ! Vous aiguiller sur quelques idées en matières déco, parce que Oh oui j’Adore ça !!
4. Ce blog aussi donc pour vous parler de l’Homme de mes jours et de mes nuits. Ah cet Homme là, il est tellement....
Non mais sérieusement je ne vais pas vous parler de lui spécialement mais de la vie de couple en général. Mais aussi et surtout parce que je pars dans 3 mois aux Philippines (accompagner les enfants orphelins de Manille) avec 2 amies : Carolina & Mathilde ! Donc j’aimerai vous parler du maintien de mon couple à travers la distance mais aussi donc de cette expérience humaine et culturelle probablement incroyable
5. Ici je vous parlerai surtout des vraies choses de la vie, même des sujets sensibles. C’est l’occasion de lever tous les tabous, même les plus obscurs (Ah vous avez déjà les pétoches n’est-ce pas ?)  
Au menu : Relations humaines, société, place de la femme, famille, amitié, culture, santé et surtout enfants... 
Et oui, on est aussi là pour engrosser notre intellect, se questionner, se chambouler l'esprit...
 Bref, lecteur aie confiance ! ;)

Puisque ce blog je le fais dans un seul et unique but :


Echanger avec vous les cocos !!